La Russie doit devenir un leader mondial de l'agriculture biologique


La Russie est capable d'être le plus grand fournisseur de nourriture saine, a déclaré Vladimir Poutine s'exprimant jeudi devant le parlement russe.

Il y a encore dix ans, la Russie importait presque la moitié des produits alimentaires et dépendait des importations. Aujourd'hui, la Russie compte parmi les exportateurs, selon lui.

La conquête des marchés extérieurs et l'expansion de la production russe doivent constituer la stratégie naturelle du développement de l'économie russe, a ajouté le président.

"Non seulement nous pouvons nous nourrir nous-mêmes compte tenu de nos terres et de nos ressources hydrologiques, mais la Russie est en mesure de devenir un leader mondial de la production de produits sains, écologiquement propres, de qualité, qui ont depuis longtemps disparu chez certains producteurs occidentaux, d'autant plus que la demande pour une telle production connaît une croissance constante".

L'année dernière, les exportations de produits agricoles se sont chiffrées à près de 20 milliards de dollars, soit un tiers de plus que les ventes d'armes, s'est félicité M. Poutine.

La ferme de Rovéréaz veut «cultiver les gens» et le bio

AgroécologieUn collectif a été choisi par la Municipalité de Lausanne pour exploiter ce domaine agricole.

Quatre des six membres du collectif (de g. à dr.): Elise Magnenat, François Turk, Gilles Berger et Romain Chollet.

Ce n’est plus une famille mais un groupe de personnes qui va prendre les rênes de la ferme de Rovéréaz. Ce domaine agricole aux portes de Lausanne était en effet à la recherche de nouveaux exploitants depuis la retraite du fermier Jean-Luc Chollet. La Municipalité souhaitait en faire un lieu de production de produits bio et locaux. Ils seront six à assurer les multiples tâches qui composent la reconversion de Rovéréaz.

Le cahier des charges était exigeant. En plus de la volonté municipale de faire en sorte que cet espace demeure un lieu de promenade et de détente pour les Lausannois, les édiles souhaitaient y développer une culture maraîchère biologique. Le but affiché est de fournir les crèches de la ville en denrées fraîches et de proximité. C’est déjà le cas pour moitié, mais la nouvelle exploitation devra faire grimper ce chiffre à 70%.

«Leur dossier remplissait l’intégralité de nos exigences», se réjouit Florence Germond, municipale en charge des Finances et du Patrimoine vert. Eux, ce sont les membres du Collectif Rovéréaz – Ferme agroécologique. Ils ont été choisis parmi huit dossiers au cours d’une procédure de recrutement coprésidée par l’ancien conseiller d’Etat Philippe Biéler. L’équipe lauréate est composée de six personnes, toutes actives et regroupant des compétences à la fois agricoles, environnementales, pédagogiques, entrepreneuriales et sociales, indique la Ville.

Pourquoi un collectif et pas une famille d’agriculteurs? «C’est l’une des nouvelles formes d’avenir de l’agriculture», assure Florence Germond. En effet, la ferme promet de revêtir de multiples facettes. Le projet du collectif décrit Rovéréaz comme «une ferme qui cultive les gens aux portes de Lausanne». Non seulement il produira des fruits et légumes bio, mais il accueillera la population afin de transmettre ses connaissances. Les écoliers seront aux premières loges, comme c’était déjà le cas avec les Chollet, ainsi qu’avec d’autres domaines de la Ville. Mais les adultes seront aussi conviés. Cette «culture» s’exprime dans des termes qui fleurent bon le compost, avec la volonté de développer «l’importance du vivre ensemble et le respect de la Nature et de l’Humain».

Réinsertion

A la gestion écologique du domaine de Rovéréaz s’ajoute tout un volet social. «Leur volonté d’assurer une part de réinsertion sociale pour les personnes en difficulté a été un vrai plus dans leur dossier», indique Florence Germond. Les discussions sont en cours pour savoir avec quelles institutions la ferme collaborera. Les six membres du collectif possèdent les compétences nécessaires. «L’un de nous a été maître d’enseignement dans la réinsertion par l’agriculture», indique Elise Magnenat, elle-même animatrice socioculturelle à Lausanne. D’autres travaillent dans des associations proposant des paniers de légumes, actives dans le domaine de la réinsertion. Les compétences en matière de culture biologique sont évidemment de la partie.

«Leur volonté d’assurer une part de réinsertion sociale pour les personnes en difficulté a été un vrai plus dans leur dossier»
«Nous sommes tous actifs et ne pourrons pas vivre à six des revenus de cette exploitation, dit Elise Magnenat. Mais c’est quand même une nouvelle vie qui commence pour une partie d’entre nous.» Ils ne se connaissaient pas tous au départ, mais se sont réunis au fur et à mesure que le projet a pris forme. Certains habiteront le domaine, d’autres pas. Mais tous y travailleront, que ce soit pour cultiver, y tenir un petit marché ou pour accueillir et former le public.

Malgré cette forme originale d’exploitation, la ferme de Rovéréaz devra fonctionner économiquement. «Ils auront droit aux paiements directs, précise Florence Germond. Et s’ils ne paient comme loyer que la location des terrains en droits de superficie, ils devront couvrir leurs charges.» (24 heures)

Deux-Sèvres - Niort - Le lycée horticole réfléchit aux modes de consommation

Deux-Sèvres - Niort -
Le lycée horticole réfléchit aux modes de consommation

Le spécialiste sénégalais en agro-écologie a échangé avec les élèves.
Le lycée horticole de Sainte-Pezenne a participé dernièrement au festival de films international Alimenterre. Pour cette neuvième édition, ont été organisées quatre projections de films autour des enjeux agricoles et alimentaires mondiaux. Trois films étaient à l'affiche et ont permis de sensibiliser toute la communauté éducative autour de la production et de la consommation du lait, de l'huile de palme et des modes de production de l'agriculture familiale. Une rencontre avec Karfa Diallo, un spécialiste sénégalais en agro-écologie, a également été l'occasion d'un riche débat avec les élèves du lycée.

Dans la semaine, des agriculteurs laitiers niortais ont expliqué, eux aussi, les enjeux de la filière lait, cette intervention s'est achevée par une dégustation de lait cru. L'objectif de ce festival était de sensibiliser sur nos modes de consommation et que fait qu'acheter peut être un acte citoyen et solidaire.

Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu'est devenue l'agriculture, de Fabrice Nicolino

Survivant de l'attentat contre Charlie Hebdo, Fabrice Nicolino sort enfin son livre au vitriol contre l'agriculture intensive
Il en a réchappé deux fois. La première fois, le 29 mars 1985 : une bombe explose au cinéma Rivoli Beaubourg, lors du Festival international du cinéma juif. L'attentat fait 18 blessés, dont Fabrice Nicolino. La seconde, le 7 janvier 2015, lors du massacre perpétré par les frères Kouachi à la rédaction de Charlie Hebdo (12 morts). Gravement blessé, le journaliste a pris trois balles dans le corps. Il a les jambes brisées. Aujourd'hui sorti de l'hôpital, toujours sous morphine et sous médicaments, il marche avec une béquille. Interrogé, il "refuse de pleurnicher", même si "ce n'est pas folichon" et qu'il "doit être réopéré dans un mois". Il admet néanmoins qu'être victime d'attentats "deux fois dans une seule vie et toujours à Paris, c’est beaucoup".

Au téléphone pourtant, sa voix est tonique. Il nous parle avec enthousiasme de son livre qui sort le 17 septembre aux éditions Les Echappés, fondées par des dessinateurs de Charlie Hebdo. Une Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture, écrite avec un souffle qu’on lui envie. L'ouvrage est imprimé depuis des mois : il aurait dû paraître le 9 janvier. L'auteur était alors hospitalisé, incapable de bouger. L’éditeur a attendu qu'il se rétablisse.

"Pourquoi a-t-on fait le choix de ces campagnes sinistrées et de ces banlieues surpeuplées ?"

Que contiennent ces 130 pages au vitriol écrites par un journaliste d'investigation spécialiste des questions écologiques ? La dénonciation d'une agriculture intensive devenue folle, et menant à l'impasse des éleveurs acculés par la course à la "compétitivité" exigée par l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution. "Je me suis posé la question, explique le journaliste, de savoir où ont disparu les 10 millions d'actifs que comptaient encore les campagnes dans la France de 1945. Il en subsiste au grand maximum un million aujourd'hui, certains disent à peine 500 000. Qu’est-ce qui peut expliquer que les paysans aient disparu aussi vite, comme des soldats en pleine débandade, pour reprendre l'expression de l'historien Fernand Braudel, alors qu’il s’agissait d’une vraie civilisation ? Pourquoi a-t-on fait le choix de ces campagnes sinistrées et de ces banlieues surpeuplées ?"

Pour raconter cette "révolution", il a trouvé un biais : s'adresser à un personnage imaginaire, Raymond. Un "petit vieux de 90 ans" qui a assisté à cette disparition, ce changement brutal en si peu de temps. A Raymond comme au lecteur, Nicolino rappelle qu'une autre voie était possible, et le reste.

L'agroécologie"peut doubler la production alimentaire mondiale en dix ans"

Et le journaliste de citer Olivier de Schuitter, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation entre 2008 et 2014, et auteur d'un rapport remarqué intitulé "Agroécologie et droit à l'alimentation". L'agroécologie, affirme ce juriste belge, "peut doubler la production alimentaire mondiale en dix ans", "avec des méthodes plus efficaces que le recours aux engrais chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim". Olivier de Schuitter pointe aussi, comme dans cette interview au Monde, que "notre modèle agricole, fondé sur des intrants intensifs (engrais et pesticides) et dépendant de l'industrialisation toujours plus poussée de l'agriculture, est à bout de souffle".

« Est-ce que l'agroécologie peut doubler la production alimentaire mondiale en dix ans?" rebondit Fabrice Nicolino. "Je n’en sais rien. Est-ce qu’Olivier de Schuitter sait de quoi il parle ? Oui, c'est un expert archi-reconnu. Mais est-ce qu'on en parle ? Non ! Le débat est escamoté par la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, principal syndicat agricole) car c’est un débat meurtrier pour de gros intérêts industriels".

Dans sa Lettre, il rappelle au passage à "Raymond" qui est Xavier Beulin, le tout-puissant patron de la FNSEA. Loin des champs, Xavier Beulin préside Avril gestion (ex-Sofiproteol), un groupe oléagineux, semencier et céréalier employant plus de 8500 personnes et pesant plus de 7 milliards de chiffres d'affaires, au siège installé rue de Monceau à Paris, dans un quartier ultra-chic de la rive droite. Cette holding finance diverses activités : OGM, génétique animale... et "biocarburants" Vous avez dit "biocarburants" ? Fabrice Nicolino préfère les baptiser "nécrocarburants". Pour lui, vouer des terres à des cultures finissant dans les réservoirs d'essence est un scandale, dans un monde qui compte un milliard d'affamés.

La COP21 ? "Un échec tragique assuré"

Autre sujet qui lui tient à coeur : le coût insuffisamment pris en compte de la pollution liée à l'agriculture industrielle. "18% des émissions à effet de serre sont causées par l’élevage industriel, poursuit le journaliste, intarissable. Et lutter contre la crise climatique implique de lutter contre l’agriculture industrielle". Autant dire que le barnum autour de la COP21 le laisse plus que froid : "C’est un échec tragique assuré, je prends tous les paris du monde. Les négociations climatiques sont aux mains des défenseurs des industriels. Leur rôle c’est de fabriquer des objets, de l’énergie, c’est un fait. C’est ce système bloqué par cette industrie transnationale qui produit la crise climatique. Je suis ces affaires depuis 25 ans, j’en ai vu défiler des sommets climatiques. C’est toujours la même daube." Décroissant alors ? Il s’insurge contre le mot, "vieux remix des années 70". "Non, pas décroissant ! Il y a des industries qui devraient disparaître, celles qui produisent à tour de bras écrans plats et autres iPhone. Et d’autres qui devraient se développer : il faudrait une croissance sensationnelle de l’agro-écologie !"

Bonne nouvelle, Fabrice Nicolino reprend peu à peu ses activités journalistiques. Il tient son blog, trait d'union indispensable avec ses lecteurs. En chantier et presque achevé : un livre pour les enfants sur le loup (à paraître aux éditions La Sarbacane). A venir : une enquête sur la mer, dont il ne veut pas trop parler, parce qu'elle dérangera certainement. Puisse Fabrice Nicolino nous déranger encore longtemps.

Faites pousser des légumes !


Diplômé en psychologie, ancien fonctionnaire, Benoit Sebald s’est reconverti vers le maraîchage biologique. Pari gagné.
Après avoir suivi un parcours universitaire, Benoit Sebald décide de changer complètement de parcours, malgré son diplôme de psychologie en poche. Il devient fonctionnaire pendant 10 ans à la communauté de communes de Chauffailles, sans toutefois se voir continuer indéfiniment dans cette voie. Dans l’intervalle, il rencontre Lætitia qui partage sa vie aujourd’hui. Cette dernière travaillait alors chez Potain lorsque ce dernier a fermé ses portes. Le début d’une période très difficile pour eux.

À cette époque, une conseillère, à qui ils exposaient leurs préoccupations, leur lance par hasard : « Faites donc pousser des légumes ! »

Un électrochoc

Cette phrase résonne pour Benoit comme un électrochoc. Après avoir pris des renseignements auprès du Centre de formation professionnelle et de promotion agricole, il décide de suivre une formation pour obtenir un brevet de chef d’exploitation. S’en suivent deux années de stages et de formations avant de se mettre en quête du terrain idéal, et de se lancer dans la culture du bio et la vente directe. C’est à Oyé que Benoit Sebald s’installe finalement en tant que maraîcher bio en 2012.

Aujourd’hui, ce sont 3,3 ha de surface agricole utile qui sont travaillés péniblement chaque jour, quelle que soit la météo, avec l’aide d’un employé à tiers-temps. Les produits sont certifiés bio par le label Écocert.

Après trois années d’exploitation, Benoit envisage dans un proche avenir d’embaucher un temps plein, puis d’agrandir sa zone de cultures. Malgré de nombreuses pertes dans sa production, la canicule de cet été ne l’a pas découragé. Il sait que chaque année ne ressemble pas à la précédente et que rien n’est jamais gagné d’avance. Mais Benoit Sebald a finalement trouvé sa vocation.

AGRICULTURE par Claude et Lydia Bourguignon



Crée par Claude et Lydia Bourguignon, le LAMS est un laboratoire d'analyse de sol spécialisé dans l'étude écologique de profil cultural pour restaurer la biodiversité des sols de terroir afin d'améliorer la qualité et la typicité des denrées agricoles.

Environnement. Le terme "agro-écologie" entre dans la langue française

Le terme vise la combinaison « d'une production agricole compétitive avec une exploitation raisonnée des ressources naturelles »

L'agro-écologie, ensemble de pratiques soucieuses de ménager l'environnement, a fait cet été son entrée officielle dans la langue française. De quoi parle-t-on précisément ?

C’est le ministre de l'Agriculture qui va être content. Stéphane Le Foll a fait son crédo de ce concept défini comme un « ensemble de pratiques agricoles privilégiant les interactions biologiques et visant à une utilisation optimale des possibilités offertes par les agrosystèmes ».

Un avis au Journal Officiel de la République (JO) précise que l'agro-écologie s'écrit avec un tiret, selon l'orthographe retenue par la Commission d'enrichissement de la langue française.

Avec l’agroforesterie, deux nouveaux mots français issus de l’anglais

Le terme, qui vise la combinaison « d'une production agricole compétitive avec une exploitation raisonnée des ressources naturelles » est issu de l'anglais, agroecology. De même que l'agroforesterie - en un seul mot - dérivé d'agroforestry, qui consiste à associer travail des sols et couvert forestier.

Un avis publié dans le JO du 19 août a installé ces deux termes dans la langue française à quelques mois de la conférence climat, qui se tiendra à Paris à la fin de l'année, et près de trois ans après que M. Le Foll en avait présenté les grands principes en décembre 2012, avant de l'inscrire dans la loi d'avenir agricole, promulguée deux ans plus tard.

Quelles différences avec l’agriculture bio ?

Le terme recouvre une réalité différente de l’agriculture biologique. Cultiver en bio veut dire ne pas utiliser d’intrans, ni de produits phytosanitaires issus de la pétrochimie. Pour autant, bon nombre d’agriculteurs bio travaillent presque comme des agriculteurs conventionnels (cultures de plein champs, en rang, terre dénudée, beaucoup de travail du sol, de mécanisation…), ce qui n’inclue pas forcément une réflexion sur la biodiversité.

« La pratique agro-écologique a le pouvoir de refertiliser les sols, de lutter contre la désertification, de préserver la biodiversité, d’optimiser l’usage de l’eau. Elle est une alternative peu coûteuse et adaptée aux populations les plus démunies. Par la revalorisation des ressources naturelles et locales, elle libère le paysan de la dépendance aux intrants chimiques, aux transports générateurs de pollutions, et responsable d’une véritable chorégraphie de l’absurde, où des denrées anonymes parcourent chaque jour des milliers de kilomètres plutôt que d’être produites à l’endroit de leur consommation. Enfin, elle permet de produire une alimentation de qualité, garante de bonne santé pour la terre et ses enfants. »

Initiative. Un producteur bio avec pignon sur rue

Installé en tant que producteur bio à Kergus, depuis 2011, Maxime Perrot, Léonard âgé de 24 ans, proposait, jusqu'à présent, ses légumes en circuit court sur les marchés et par la livraison de paniers.

Aujourd'hui, il ouvre son magasin à Kerglaz, dans un corps de ferme qu'il a totalement repensé. Aidé par Margot Le Pogam, son amie qui gère le site internet et va tenir la boutique, et secondé par Thomas Cotty, son salarié qui fait les marchés et deviendra son associé, le 1e r septembre.

« Savez-vous planter les choux ? »

Le jeune agriculteur a lancé, voici quatre ans, son entreprise de production de légumes bio et de vente directe sur les marchés et, via des dépôts, dans des commerces relais. Issu d'une famille d'agriculteurs, il a décroché, après le lycée du Kreisker, un bac pro en conduite et gestion d'une exploitation agricole, à l'Ireo de Lesneven, avant de travailler dans une entreprise de travaux agricoles, à Plougastel-Daoulas et dans des fermes laitières.
Il est revenu ensuite à son premier amour, la culture de la terre. Avec mérite, puisque sa famille a cessé la production, alors qu'il n'avait que 13 ans, et pour le plus grand plaisir de ses clients. Il produit 60 légumes sur 10 ha de terres à Saint-Pol-de-Léon, Cléder et Plougoulm et 3.000 m² sous abris.
Les oeufs bio sont issus d'une batterie de volailles élevées en plein air.
Sans traitement Un respect scrupuleux du cahier des charges a permis à Maxime Perrot d'obtenir la certification de producteur bio. Mais, si le choix d'une agriculture légumière biologique est raisonné, il est aussi et avant tout le fruit d'une passion transmise, quand il aidait son père dans les champs et qu'il accompagnait sa mère sur les marchés.

« J'ai choisi de produire sans aucun traitement. Je garantis aux consommateurs un produit sain et frais, selon la saison ». Pratique Savez-vous planter les choux ? carrefour de Kerglaz. Ouvert du mercredi au samedi, de 9 h à 19 h 30. Tél. 06.66.15.85.05.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/saint-pol-de-leon/initiative-un-producteur-bio-avec-pignon-sur-rue-10-08-2015-10734705.php

Innov'Action

Les chambres d'agriculture de Midi-Pyrénées cultivent l'innovation. Elles organisent pour la deuxième année consécutive l'opération «Innov'Action». 19 agriculteurs, en production végétale ou en élevage, ouvrent les portes de leurs exploitations pour témoigner des innovations qu'ils mettent en œuvre.

Du 8 au 25 juin dernier, les agriculteurs ont convié les professionnels du monde agricole et les pouvoirs publics. Tous ont découvert les nouvelles pratiques mises en œuvre. Les techniques et les technologies innovantes visant à améliorer les performances économiques, sociales et environnementales des exploitants agricoles pour relever les défis d'avenir. Une thématique transversale : l'agro-écologie, qui représente un enjeu majeur pour tous les acteurs du monde agricole.

De nombreuses initiatives existent déjà dans les exploitations agricoles. Une grande diversité de thématiques a été abordée : énergie, gestion de l'eau, bâtiments, protection des cultures, robots et drones… à travers l'opération «Innov'Action», les chambres d'agriculture de Midi-Pyrénées ont démontré leur capacité à initier et à accompagner des projets innovants en lien avec l'agro-écologie.

Quand les parcs se transforment en jardins potagers !

A Lisbonne, la municipalité a décidé de faire le pari de l’agriculture urbaine pour redynamiser la ville et lui donner un nouveau souffle. Près de 7 hectares de parcs se transforment en jardins potagers ou vergers urbains.

La crise n’a pas épargné la ville de Lisbonne et la qualité de vie y baisse. Conséquence : les urbains quittent les villes ou y vivent mal. Pour lutter contre ce phénomène, un homme, Duarte Mata, conseiller municipal et architecte a eu l’idée de convertir des zones vertes publiques de la capitale en zones agricoles urbaines.

L’objectif affiché est de donner des lopins de terre aux familles les plus pauvres pour les inciter à cultiver leur propre alimentation. Les personnes sans emploi, se voient même attribuer des parcelles plus grandes pour pouvoir générer un revenu de leur travail de la terre. Au total ce sont aujourd’hui 7 hectares de terrain que se partagent 500 familles.

Le résultat est là : ces zones agricoles urbaines apportent un bol d’air à la ville. Elles permettent de maintenir la biodiversité et le lien social. Ces lieux sont ouverts au public, tout le monde peut s’y promener. L’autre avantage est environnemental : en été, ces îlots de verdure génèrent de la fraicheur et lors de fortes pluies, les sols cultivés absorbent mieux de grandes quantités d’eau.

Cet aménagement d’un nouveau genre est bien accueilli par les habitants de Lisbonne. Un autre projet est en cours de réalisation. Il s’agit cette fois de mettre en place une ferme maraichère de 6 hectares qui sera un lieu d’apprentissage de l’agriculture urbaine, où les habitants pourront venir se former.

Exposition universelle 2015 : la France affiche son Agroécologie à Milan

« Nourrir le monde », c'est le thème de l’Exposition universelle qui se tient en Italie jusqu’en octobre. La France y présente le visage agricole le plus écolo de la planète. Qu'est-ce que ça cache ?
La France est presque la seule à parler d’écologie à Milan. L’Argentine montre ses muscles agricoles à travers de grands silos à grains et affirme pouvoir, grâce aux OGM, aux engrais et aux pesticides, nourrir la planète entière.

Les Etats-Unis misent sur l’agriculture 2.0, des fermes usines ultra technologiques, et exposent des panneaux mobiles de plantations verticales, qui bougent à chaque instant pour mieux capter le soleil. Le Brésil, lui, dans un stand quasiment vide aux décors de science fiction, mise sur les OGM pour alimenter la planète et présente des plantations new look suspendues dans l’air. Quant à la Russie, elle vous invite dans un bar tamisé avec des alambiques dignes d’un savant fou…

Produire proprement

Aucun des grands pays exportateurs de produits agricoles ne parle donc d'environnement, à l'exception de la France ! Dans un pavillon ressemblant à une halle de marché construite en bois, la France parle d’Agroécologie aux visiteurs. Derrière de belles casseroles rutilantes, des fromages en plastique et des bouteilles de vin suspendues au plafond, un seul message : la France veut désormais produire proprement, avec moins de pesticides, moins d’engrais et sans OGM. En observant des cultures de maïs, de pommes de terre ou encore des arbres fruitiers, le visiteur du pavillon France apprendra que, dorénavant, la France pratique une agriculture respectueuse de la nature. En développant par exemple les carburants verts, illustrée par une pompe à éthanol issu de la betterave, suspendue au mur.

Un beau vœu...
La France se présente donc comme le pays agricole le plus écolo du monde. Problème : c’est loin de la réalité ! L’Agroécologie en France est un beau vœu. Mais elle ne correspond pas à la réalité. La tentative de réduction des pesticides lancée en 2008 est un échec. L’hexagone reste le premier pays consommateur de produits phytosanitaires en Europe. Certes, la culture des OGM reste interdite sur notre sol, mais notre bétail est nourri au soja OGM importé d’Amérique. Quant à la biodiversité et à la réduction des engrais, il est vrai que de plus en plus d’agriculteurs s’en soucient, mais cela reste une démarche marginale : les pratiques intensives sont toujours largement majoritaires. Mais il faut bien faire le show...

Envie d'aller à l'Exposition Universelle 2015 ?
Le petit guide pratique

Lieu : nord ouest de Milan (Italie), communes de Pero et Rho
Dates/horaires : du 1er Mai au 31 octobre 2015, de 10h00 à 23h00
Thème : « Nourrir le monde-Energie pour la vie »
Nombre pays présents : 140
Tarifs :
Pour une journée : Adulte (>14 ans) 39 euros
Enfant (<14 ans) 16 euros Senior (>65 ans) 24 euros
Etudiant (14 à 26 ans) 29 euros
Forfait famille 1 adulte + 1enfant 49,50 euros