Agroécologie. Les 47 groupes bretons veulent diffuser leurs expériences



Une partie des agriculteurs réunis à Loudéac avec, à droite, Jean-Hervé Caugant (vice-président de la chambre d'agriculture 29), Olivier Allain (vice-président de la Région) et Didier Maroy (référent régional agroécologie à la Draaf).
Une partie des agriculteurs réunis à Loudéac avec, à droite, Jean-Hervé Caugant (vice-président de la chambre d'agriculture 29), Olivier Allain (vice-président de la Région) et Didier Maroy (référent régional agroécologie à la Draaf).

« Le groupe est toujours meilleur que le meilleur du groupe ! », s'est plu à rappeler Olivier Allain, vice-président de la Région en charge de l'agriculture, mardi, à Loudéac. Une petite phrase illustrant l'esprit qui anime les 47 groupes, parfois atypiques, de 850 agriculteurs bretons expérimentant l'agroécologie. Ils étaient réunis pour la première fois pour trouver les outils leur permettant de diffuser leurs résultats, « échecs compris », ajoute Olivier Allain.
Des pionniers encouragés
Tous vont dans le même sens : faire évoluer l'agriculture vers des pratiques écologiquement, économiquement et socialement performante grâce à des échanges réguliers. Qu'ils concernent le sol, la réduction des produits phytosanitaires ou des antibiotiques. La Région Bretagne a pris conscience dès 2011 de la force d'innovation de ces pionniers en soutenant, à hauteur de 3 M€ sur trois ans, des projets labellisés Agriculture écologiquement performante (AEP). De même que l'État, avec les Groupements d'intérêt économiquement environnemental (GIEE).
« Aujourd'hui, il est temps de transmettre les expérimentations pour inciter d'autres exploitants à se lancer dans cette démarche. C'est le challenge de l'agriculture de demain », estime Jean-Hervé Caugant, vice-président de la chambre d'agriculture du Finistère. Et pour créer un effet boule de neige de l'agroécologie en Bretagne, c'est en atelier que les participants ont planché sur la bonne boîte à outils permettant un tel développement.

AGRICULTURE BIOLOGIQUE: Le Sud plus motivé par la conversion que le Nord



Dans l’Hexagone, la moitié des agriculteurs serait totalement contre l’idée de convertir leur exploitation au bio. Un chiffre qui tombe à 39 % dans le Sud, et grimpe à 65 % dans le Nord.

Deux agriculteurs sur dix se disent intéressés par une conversion à l’agriculture biologique. C’est ce que montre un sondage mené par l’institut ADquation pour le magazine Agrodistribution de février. La moitié des personnes interrogées sont néanmoins totalement réfractaires à l’idée.

Les agriculteurs du Nord-Est sont les plus frileux à l’idée de convertir leur exploitation, puisque 65 % des interrogés ne veulent « pas du tout », et 21 % ne veulent « plutôt pas » sauter le pas. Seuls 2 % du panel sont d’ores et déjà bio. L’intérêt pour une production plus « verte » s’accroît en descendant dans le sud de l’Hexagone, puisqu’au total 60 % des interrogés ont répondu par la négative.

Sondage réalisé par téléphone du 5 au 9 janvier auprès de 407 agriculteurs, exploitant au moins 50 ha de SAU.

Saint-Valentin : les roses vendues dans le commerce infestées de pesticides


"Tous les bouquets que nous avons testés contiennent des substances chimiques", déplore Florent Pommier, journaliste à "60 Millions de consommateurs".

En ce jour de Saint-Valentin, gare aux bouquets de roses que vous offrirez à votre moitié. Car outre les traditionnelles épines, il faudra également se méfier des pesticides. "Tous les bouquets que nous avons testés contiennent des substances chimiques, parfois jusqu'à 25 produits différents", soupire Florent Pommier, journaliste à 60 Millions de consommateurs. Un triste constat qui fait suite à une enquête menée par le magazine sur les bouquets de roses achetées auprès de dix grandes enseignes.

Si ces substances chimiques utilisées pour lutter contre les organismes considérés comme néfastes pour les végétaux ne sont pas dangereuses pour la santé des consommateurs, elles le sont en revanche pour les "ouvriers agricoles dans les pays qui font pousser ces roses, comme l'Éthiopie, le Kenya ou l'Équateur". Autre supplicié de cet épandage : l'environnement.

Comme il est d'usage, 60 Millions de consommateurs a informé les marques ciblées par les résultats de cette enquête, avant même sa publication. "On n'a pas eu forcement de retours", déplore le journaliste, qui se félicite toutefois de la transparence des résultats.

Toulouse accueillera les 48 heures de l'agriculture

"Ramener du vert en ville" sera au cœur de ces 48 heures de l'agriculture urbaine" à Toulouse. 


Toulouse accueillera les 48 heures de l'agriculture... qui cherchent encore des participants !
Pour la première fois, les 48 heures de l'agriculture urbaine auront lieu à Toulouse, les 18 et 19 mars 2017. Il est encore temps de proposer des animations et ateliers.

Les 18 et 19 mars 2017, Toulouse accueillera pour la première fois les 48 heures de l’agriculture urbaine. Initié l’an dernier à Paris par La Sauge (la Société d’Agriculture Urbaine Généreuse et Engagée), l’événement va trouver cette année un écho national. Dans la Ville rose, c’est le collectif Green My City qui coordonnera ce week-end dédié à l’agriculture en ville.

Il s’agit de répondre à toutes les questions qui touchent à ce thème : qu’est-ce que l’agriculture urbaine ? Qui concerne-t-elle ? À quoi sert-elle ? Comment et où la pratiquer ?, détaille Christian Ortega, membre de Green My City.
Appel à animations et ateliers
Et c’est de manière pratique, très « terre à terre », que l’événement se prépare. « Nous sommes en train de mettre au point un programme d’animations et d’ateliers qui seront proposés sur tout le secteur de Toulouse Métropole », indique Christian Ortega. Une trentaine d’associations se sont déjà manifestées pour prendre part à l’événement mais, si vous avez des idées d’animation, il est encore possible de les proposer. Il suffit pour cela de prendre contact avec Green My City.

Initiations au compostage ou à la permaculture, ateliers de jardinage en milieu urbain ou – pourquoi pas – présentation de l’écopâturage pourraient ainsi faire partie de ce programme (gratuit !) destiné au grand public. Des conférences-débats thématiques sont aussi prévues, avec deux soirées spéciales le vendredi 17 et le samedi 18 mars.

« Et l’on ambitionne de tisser un fil vert à partir de ces 48 heures de l’agriculture urbaine, en proposant tout au long de l’année d’autres rendez-vous », conclut Christian Ortega, qui rappelle que Toulouse accueillera aussi en juin 2017 un colloque sur l’agriculture urbaine.

Qu’est-ce que Green My City ?
Ce collectif toulousain se donne pour mission « d’utiliser le vert en ville pour atténuer et s’adapter au changement climatique ». Cela passe notamment par la création d’oasis urbaines : des espaces partagés par tous servant à la fois d’îlot de verdure et de fraîcheur et de production nourricière. Le tout dans une dynamique pour fédérer et humaniser toutes les initiatives naissantes en ce sens sur le territoire de l’agglomération toulousaine.

Contacter Green My City :
Par mail à ue.yticymneerg@tcatnoc.
Ou bien via Facebook, voire sur Twitter.

Agroécologie: un MOOC gratuit et ouvert à tous, concocté par des experts

Agriculteurs, étudiants, chercheurs, et passionnés en tout genre … perfectionnez vos connaissances sur l’agroécologie et ses pratiques grâce au MOOC Agroécologie. Cette formation gratuite, en ligne et ouverte à tous, vous invite à découvrir du 17 février au 22 avril 2017, le monde de l’agroécologie et surtout à échanger autour de ces pratiques, en présence d’experts. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes !

Comment nourrir plus de 9 milliards d’hommes à l’horizon 2050, tout en préservant nos ressources naturelles ? En s’appuyant sur les mécanismes naturels (biodiversité des sols, association de l’agriculture et de l’élevage…) pour produire plus et mieux, l’agroécologie peut contribuer à relever ces défis. Il s’agit de limiter l’usage de pesticides, d’engrais, ou de carburants par exemple, en maintenant une production agricole optimale.

Quelles sont les différentes approches en agroécologie ? Comment sont-elles mises en œuvre? Découvrez ces nouvelles façons de pratiquer l’agriculture, depuis chez vous ou votre bureau, grâce à un dispositif gratuit de cours en ligne !

Des apports théoriques aux observations de terrain

Après avoir rassemblé plus de 12 000 participants en ligne lors d’une 1ère session en 2016, le MOOC Agroécologie organisé par Montpellier SupAgro, est de retour du 17 février au 22 avril pour une seconde session. Celle-ci se déroulera en français et en anglais, sur la plateforme FUN. Le cours abordera les bases de l’agroécologie à travers une approche conjuguant sciences agronomiques, écologie et sociales, ainsi que ses applications dans les pratiques agricoles et dans la transition agroécologique.

Chaque participant est invité à témoigner de ses connaissances et observations de terrain pour enrichir les apports théoriques présentés par les enseignants-chercheurs. En offrant la possibilité aux personnes inscrites d’échanger entre elles, ce dispositif innovant vise ainsi à co-construire une approche de l’agroécologie en s’appuyant sur une vision plurielle et internationale.

Ce mooc s’adresse :

Aux professionnels pour consolider leurs expertises : chercheurs, acteurs du monde agricole (agriculteurs, conseillers, chambres d’agriculture…), décideurs publics, …
Aux étudiants pour se former à cette discipline
Aux passionnés pour partager et enrichir leurs savoirs auprès des participants
Aux curieux pour se familiariser au monde de l’agroécologie
Vous pouvez vous inscrire au MOOC jusqu’au 6 mars, à cette adresse.

Et pour patienter avant le 1er cours, découvrez le teaser :


[Vidéo] L’aventure bio d’une ferme communautaire de Baie-du-Tombeau

Poivrons, carottes, betteraves, coriandre… Le jardin de la coopérative Twelfth Star foisonne de légumes et d’aromates malgré le récent passage de Carlos. Ce jardin communautaire accueille huit bénéficiaires, une dizaine de travailleurs saisonniers ainsi que quelques jeunes du village, tous réunis autour d’un même projet : l’agriculture bio.

Ces « growers », comme ils se font appeler, s’affairent à cultiver des légumes sans pesticides et à élever des animaux en appliquant les préceptes de la permaculture. Ce procédé agricole durable regroupe un ensemble de pratiques qui s’appuient sur le respect des cycles naturels et des êtres naturels.

La permaculture tire parti des interactions des plantes et des animaux, la biodiversité est encouragée, le labour est réduit à un minimum pour ne pas affecter la fertilité des sols…

Ce jardin communautaire fondé par des amis de longue date, dit Keven Madre, ne vise pas seulement une alimentation saine et l’autosuffisance.

Les trois arpents, sis à Baie-du-Tombeau, non loin du Dockers’ Village, accueillent aussi certains jeunes ayant des difficultés à trouver un emploi ou ayant fait de la prison. Pour le vice-président de la coopérative, le jardin les aide à « se trouver une place au sein d’une communauté et à se sentir valorisés ».

Ce jardin existe depuis 1 an et demi. Il bénéficie du soutien de la Fondation Joseph Lagesse et d’Island Bio, une association promouvant l’autosuffisance et l’entrepreneuriat.

Les récoltes sont vendues tous les samedis entre 10h et 16h directement au jardin. Ce qui permet, explique Oliver Fanfan, concepteur d’Island Bio, de maintenir les prix à hauteur de ceux des légumes vendus en supermarché. Il explique aussi que grâce à la permaculture, la nature suit son cours et permet aux plantes d’être plus ancrées dans le sol. Ce qui expliquerait les pertes quasi nulles suite au récent passage de Carlos.

Outre la culture de légumes, ces habitants de Baie-du-Tombeau s’adonnent à l’élevage d’animaux en plein air et, depuis début février, à l’apiculture. Afin de respecter les normes de l’agriculture bio, ces animaux sont nourris avec de l’herbe, des feuilles et les légumes invendus.

Les produits de la ferme sont certifiés par le laboratoire Quantilab.

Le public pourra découvrir la ferme lors d’une journée portes ouvertes, le 25 février. Et s’initier, par la même occasion, aux méthodes de culture naturelles avec Lekovilaz.




La page Facebook de Twelfth Star ici

« Agriculture industrielle : produire à mort »


Depuis des millénaire, c’est elle qui nous nourrit. Elle a même longtemps rythmé les vies d’une grande partie de nos aïeux. Et voilà que depuis une soixantaine d’années, l’agriculture prend un nouveau visage : celui d’une machine industrielle de toujours plus tournée vers l’efficacité immédiate, la production de masse et les rendements sur le court terme. Au passage, elle s’est délestée d’une partie pourtant essentielle de son activité : la préservation de la terre.

Pourtant de nombreuses solutions existent pour protéger la santé de nos sols, notamment l’agroécologie et la permaculture









Agriculture bio : entreprendre pour répondre aux besoins essentiels

Répondre aux besoins primaires avant d’en créer d’autres. C’est la devise de Maxime de Rostolan. Ce "payculteur" comme il dit, prône une nouvelle vision de l’entreprenariat. Un retour aux fondamentaux, qui reposent sur trois piliers : le capital naturel, social et financier. Entretien.



Novethic. Qu'est-ce qu'un payculteur ?

Maxime de Rostolan. Un payculteur, c’est un entrepreneur du territoire. Je suis parti d’un constat : il y a une forte demande de produits bio locaux, mais peu de projets émergent. C’est très compliqué de faire sortir des fermes de terre. Je voulais donc aider à dupliquer des fermes biologiques qui fonctionnent, comme celle du Bec Hellouin.

J’ai identifié un maillon manquant à l’émergence de ces fermes : un entrepreneur, un chef d’orchestre de projets alimentaires territoriaux. Le payculteur relie l’amont et l’aval de la filière, met en lien les bénéficiaires de cette production avec les financeurs, etc.

Pour bien comprendre le mécanisme de développement de ces fermes, j’ai créé une micro-ferme près de Tours. Le but : montrer que l’agriculture biologique est plus rentable que l’agriculture conventionnelle. En parallèle, j’ai monté Blue Bees, une plateforme de financement participatif dédiée à l’agroécologie, et lancé Fermes d’avenir, une association qui promeut la permaculture.

"Il nous reste 20 ans pour changer le monde"

En quoi la vision que vous portez est différente de celle de l’entreprenariat traditionnel ?

Notre carburant n’est pas la recherche de rentabilité, mais l’envie de répondre aux besoins essentiels. Bien sûr il nous faut un modèle économique viable, et nous sommes à l’équilibre, mais il faut nous replacer dans une perspective de développement durable. Ce que je fais se construit autour des trois seuls capitaux à préserver et à faire croître : le capital naturel, le capital social et le capital financement.

Ma vision est durable et globale. Un agriculteur n’est pas seulement là pour produire de la nourriture. Il préserve la biodiversité, entretient la qualité de l’eau, séquestre du carbone, façonne le paysage, etc. C’est une comptabilité mutante : il faut intégrer toutes les externalités positives induites par l’activité.

Finalement, on construit un modèle à partir du local, mais qui peut être duplicable, qui est robuste et qui produit de l’emploi. Six fois plus que dans l’agriculture conventionnelle.

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez ?

Financières. La conjoncture n’est pas du tout favorable à des dynamiques qui reposent sur le capital naturel, qui le préservent et le régénèrent. Il faut de toute urgence renverser cela. Dans mon domaine, c’est d’autant plus difficile que les lobbystes de l’agro-industrie sont très puissants.

Les nouveaux entrepreneurs ou les nouvelles dynamiques ne doivent pas non plus se concurrencer. Il faut une coopération forte pour faire front au modèle dominant.

Enfin il y un vrai enjeu d’urgence. Il faut passer la seconde, la troisième et la quatrième. Il nous reste 20 ans pour changer le monde. Les entreprises ont un rôle à jouer. Elles sont indispensables si on veut acter le changement de modèle et de paradigme.


Source: novethic.fr

Lancement de l'initiative #HealthyNotHungry pour des Systèmes Alimentaires Durables

Le mardi 31 janvier 2017, a eu lieu le dîner de lancement de l'initiative #HealthyNotHungry, organisée par le Programme alimentaire mondial en France, en partenariat avec les associations « Bon pour le climat » et « La Tablée des Chefs ».

L’évènement, qui s’est tenu dans le restaurant de l’UNESCO, avait pour but d’initier un dialogue entre des acteurs de divers horizons, tous ayant à coeur l’atteinte de l’Objectif de développement durable 2 (ODD2) : «Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » à travers des partenariats stratégiques (ODD17).

Le PAM estime que la collaboration entre les différents partenaires - acteurs publics, militants de la société civile, influenceurs - est cruciale dans le développement d’un plan d'action collective pour atteindre l’ODD 2. En effet, c’est en réunissant toutes nos forces que nous pourrons atteindre l’objectif de la Faim Zéro de notre vie. Cela exigera que la demande d’aliments variés, nutritifs et sensibles aux différentes cultures soit stimulée et que nous nous assurions qu’ils soient accessibles aux personnes vulnérables à travers le monde.

La collaboration entre « Bon Pour le Climat », « La Tablée des Chefs » et le PAM est basée sur des valeurs communes et une conviction forte que la cuisine est un puissant outil de transmission de pratiques sociétales saines comme l’a si bien exprimé Jean-François Archambault, directeur général et fondateur de « La Tablée des Chefs » : « La cuisine est un ingrédient du changement social ; une recette gagnante, puissante et savoureuse ». «

Bon pour le climat » quant à elle, vise à changer notre alimentation pour réduire son empreinte carbone comme l’explique Jean-Luc Fessard, co-fondateur de l’association : « Résorber la faim dans le monde et agir sur le climat vont de pair et nécessitent de changer notre alimentation… Il s’agit pour nous de respecter les saisons, de favoriser les approvisionnements locaux et de privilégier le végétal et les approches culturales telles que la permaculture, l’agroécologie, les forêts comestibles, qui revisitent les méthodes de cultures traditionnelles, préservent la qualité des sols et se passent des intrants chimiques néfastes pour la biodiversité et le climat. »

Le dîner du PAM à Paris a été conçu et réalisé par les chefs Gérard Cagna, François Pasteau et Joël Césari. Plus qu’un simple repas, le menu est un élément clé de cet événement, car il vise à interpeler et à démontrer que l’on peut déguster un repas nutritif, délicieux et à base d’aliments locaux et de saison. Le tout avec une empreinte carbone réduite au minimum. Après l’évènement, et dans le cadre de la campagne #HealthyNotHungry, les chefs transmettront la fiche technique du menu afin de permettre à l’association « La Tablée des Chefs » de l’enseigner dans le cadre de leurs ateliers culinaires à la fois dans les collèges et dans les maisons d'enfants à caractère social. Le Menu sera aussi diffusé auprès du grand public comme exemple d’un repas, sain, nutritif et à base d’aliments locaux à reproduire facilement chez soi.

L’agro-écologie et le bio fondent l’ambition agricole de Benoît Hamon


L’ancien ministre de l’Éducation Nationale prône une Pac plus verte, une réduction importante des pesticides et le renforcement du principe de précaution.

«Face au marché, les États doivent être les garants de la protection des ressources naturelles et les citoyens les vigies de cette protection», indique Benoît Hamon dans ses 12 propositions pour une transition écologique. Il souhaite pour cela «aller au-delà du principe de précaution en constitutionnalisant les biens communs et en développant une démocratie environnementale».

Favoriser l’agroécologie
Cette transition agricole est basée sur l’agro-écologie : le candidat à la primaire de la gauche entend, dans le cadre des agences régionales de développement des nouveaux modèles de production et de consommation qu’il veut mettre en place, généraliser les contrats de filière agro-écologique et développer le mieux-disant environnemental.
L’agro-écologie doit par ailleurs constituer un levier de différenciation à l’export, pour «cesser de faire reposer notre stratégie d’exportation sur le seul secteur agro-alimentaire». Pour encourager ce modèle, il lancera un programme d’investissements agricoles de 5 milliards d’euros, également pour soutenir les circuits-courts, les coopératives et «l’installation des jeunes agriculteurs qui souhaitent reconvertir des exploitations en fermes bio ou agro-écologiques», indique le programme du candidat. Dans le même objectif, il souhaite réserver le foncier agricole en priorité à l’agriculture biologique ou à l’agro-écologie : «je modifierai les critères de l’examen des dossiers de reprise d’exploitation afin de favoriser systématiquement les projets en agriculture biologique ou agro-écologique. 40 % des agriculteurs devraient partir à la retraite d’ici 2020, ils chercheront donc des repreneurs dans les années à venir. Il faut se saisir de ce moment pour engager une conversion de notre agriculture».

Pesticides
«J’interdirai immédiatement les pesticides dangereux et les perturbateurs endocriniens pour prévenir les effets nocifs de ces substances sur la santé de nos enfants et de nos concitoyens», met en avant Benoit Hamon dans la partie Transition agricole de son programme. Le candidat compte ainsi retirer les autorisations de tous les pesticides dangereux et interdire l’importation des denrées alimentaires utilisant une substance interdite en France. Il souhaite également orienter la Pac en cette direction et conditionner les subventions «au respect de hautes exigences en la matière». Cette Pac qu’il souhaite «verte pour accompagner la transition agricole» devra elle aussi favoriser l’agro-écologie, à hauteur de 400 millions d’euros. Il prône par ailleurs, au niveau européen, une harmonisation fiscale.

Plan contre la maltraitance animale
«Nos objectifs en matière de qualité de vie et de qualité de l’alimentation ne justifient pas les maltraitances qui se sont multipliées récemment dans les abattoirs, à des seules fins de rendement économique», explique Benoit Hamon dans ses propositions pour une transition écologique. C’est pourquoi il propose de lancer un grand plan contre la maltraitance animale, qu’il semble réserver à la seule question des abattoirs.

Ruralité
Enfin, Benoît Hamon propose «un revenu universel d’existence» (750 € /personne à la fin du quinquennat à tous les Français, financé entre autres par une taxe sur les robots) et certaines mesures en faveur des territoires ruraux et faiblement peuplés. Pour lutter contre les déserts médicaux, il entend retirer le conventionnement aux médecins qui s’installent en zone surdotée et encourager le développement de maisons de santé pluridisciplinaires rassemblant des médecins libéraux, «appuyés par une société de service pour les fonctions support», précise son programme. Le candidat souhaite également rouvrir des centres d’accueil du planning familial dans toute la France pour contrer «les inégalités territoriales encore très fortes, notamment dans les milieux ruraux ou pour les jeunes qui ne peuvent pas se déplacer seuls».
Note de la rédaction: primaire de la gauche






L'agroécologie va-t-elle perdurer ?



Au premier rang de l'action politique menée par Stéphane Le Foll, l'agroécologie trace sa route. Et ce, malgré la crise. Le mot a même son dictionnaire scientifique. Autonomie alimentaire, conservation des sols, agroforesterie : chacune de ces expériences se range derrière une seule définition. Un modèle alternatif qui “vise à promouvoir des systèmes alimentaires viables, respectueux des hommes et de leur environnement “.

Au carrefour des savoirs, l'agroécologie anime tout autant les agronomes que les sociologues. “Le monde change et il faut aider les agriculteurs à en prendre conscience” estime Matthieu Herguais, agriculteur et co-fondateur du GIEE Méthagro 49. “Pour cela, il faut faire témoigner les pionniers”.

C'est ce à quoi s'attellera le ministre de l'Agriculture dans les quatre prochains mois. Son dernier acte, programmé en avril 2017, verra la mise en place “d'un dispositif de reconnaissance de démarches volontaires et partenariales permettant de valoriser leurs approvisionnements issus de pratiques agroécologiques, au bénéfice des agriculteurs engagés dans ces démarches”.

Les Cubains : maitre dans l’agroécologie

Alors que le père de la révolution cubaine s’est éteint, tout n’est pas sombre sur le tableau du pays. Souvent catégorisé dans la case, salsa, mojito, rhum et cigare. Il y a un point qu’une grande partie de la population mondiale peut leur envier, c’est celui de l’agriculture biologique. Un domaine qu’ils maîtrisent totalement, conséquence de l’embargo avec les États-Unis (1962) et plus tard de la chute de l’URSS (1991).



La situation géopolitique du pays l’a poussé à revoir ses plans pour alimenter la population. Sans importation, le pays ne bénéficie pas de matériels agricoles, engrais chimiques, et pesticides. Il a fallu trouver une solution, celle du développement des « techniques agricoles traditionnelles et biologiques ».

Les chiffres représentent la situation, en tout 400 000 exploitations agricoles urbaines, représentant 1,5 million de tonnes de légumes, sans pesticides et sans engrais chimiques. Un isolement qui conduit les populations dans les années 1990 utiliser des « ressources locales, pour une consommation locale ».

Pour mener à bien cette mission, les coopératives sont en fait les anciennes fermes d’États. Actuellement, « La Havane est à même de fournir 50 % de fruits et légumes bio à ses 2 200 000 habitants, le reste étant assuré par les coopératives de la périphérie ».

Le film documentaire « Cultures en transition » réalisé par Nils Aguilar, sortie en 2012, décrit Cuba comme un des exemples à suivre pour le mode de production agricole. « Reporterre » s’est penchée sur la vallée de Viñales, à l’ouest de l’île. Ses terres rouges sont composées de sols fertiles et disposent d’un climat propice à l’élevage et aux cultures.

Cette région inscrite depuis 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO détient comme principale activité l’agriculture de fruits, légumes et tabac cubain. Pour labourer les champs, les bœufs sont utilisés, grâce à leur traction. Aucune machine n’est utilisée. Quant au manioc, il est découpé à la machette.

Les animaux sont élevés dans des enclos, ainsi que dans les jardins des maisons. La majorité des familles élèvent des porcs ou des poulets chez eux. Un travail qui se fait en famille, les parents travaillant dès leur plus jeune âge. Les aliments ne peuvent être que sains, et tous connaissent la provenance de ce qu’ils mangent. Un bon point !





Une conférence sur l'agroécologie



L'association Jardin Nature Pibrac vous propose une conférence-débat intitulée Agroécologie : un nouveau modèle d'agriculture ?

Animée par Michel Duru, agronome, directeur de recherche à l'Inra, elle aura lieu le jeudi 5 janvier à 20 h 30 dans la salle Polyvalente Boulevard des écoles à Pibrac. Dans la quête d'une agriculture plus durable, on assiste aujourd'hui à un foisonnement d'initiatives prenant différentes dénominations (éco-agriculture, permaculture, agriculture biologique, de précision, intégrée, de conservation, climato-intelligente...).

Ces termes englobent une grande diversité de pratiques agricoles et correspondent à des systèmes présentant des performances environnementales et socio-économiques différentes.

Seuls les systèmes agricoles basés sur la biodiversité et tendant vers l'autonomie en intrants peuvent être qualifiés d'agroécologiques, qu'ils s'inscrivent dans des dynamiques de ventes locales (produits avec labels) ou mondialisés.

Ainsi définie, l'agroécologie constitue un nouveau modèle d'agriculture, basé sur la biodiversité, il correspond à véritable changement de paradigme par rapport aux systèmes basés sur des intrants de synthèse, qu'ils soient conventionnels ou utilisateurs de nouvelles technologies.

Jeudi 5 janvier 2017 20 h 30. Salle Polyvalente Pibrac. Entrée gratuite, ouvert à tous.

Toutes les informations sur l'association sont sur http ://jardinnaturepibrac.org.